29 octobre 2013

PIERRE MENES : FAT AND FURIOUS

Pierrot, on t'as vu !



Cher Pierre Ménès,

Tu l’as fait. Tu lui as cloué le bec à Patrice Evra. Et dans un même geste à la France entière. Pas 8, pas 9 mais bien 10. 10 jongles à la suite, sans effets spéciaux, sans aucun montage. Comme ça, un short, des baskets, un ballon. Un petit contrôle de la poitrine et une chandelle pour finir. Comme Franck Leboeuf après un but de Zidane en finale de la Coupe du monde 1998. On imagine évidemment qu’il t’a fallu un peu d’entraînement tout de même. Le vrai panache c’aurait été de le réaliser en direct sur le plateau du Canal Football Club. C’est là que tu sévis tous les week-ends avec la mauvaise foi en étendard.

Tes opinions nuancées, tes blagues si subtiles et ton goût pour le haut niveau intellectuel te consacrent, depuis plusieurs années déjà, comme la crème de la crème de l’analyse footballistique. En plus, les footballeurs, c’est tes potes. Tu assures avec brio la fonction de chargé de com’ pour tes bons amis Laurent Blanc ou Thierry Henry. Mais c’est pas grave, tu parles vrai, tu dis tout haut ce que le peuple pense tout bas, en misant ses 10 euros hebdomadaires au Loto Foot. Un vrai sniper du ballon rond, un Eric Zemmour à crampons.

Mais la télé ne te suffit plus, Pierre. Maintenant tu t’attaques au grand écran. Tony, c’est le nom du film que tu vas tourner l’an prochain. Derrière la caméra, le Méliès des années 2000, Fabien Onteniente. Et devant, le Errol Flynn des temps modernes, j’ai nommé Matt Pokora. L’histoire, c’est celle d’un jeune footballeur qui voit ses espoirs de devenir professionnel anéantis par une vilaine blessure. Un vrai drame social à la Ken Loach. Pour couronner le tout, tu vas tourner ça entre deux terrils, à Lens, histoire d’accabler un peu plus une région qui souffre déjà du chômage, de la pédophilie, de la consanguinité et de Dany Boon. 

Allez, je t’embrasse pas, tu pues la transpi.


Astérix & Obélix mangent une Caesar
A.F.

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